Pour l’abandon du projet d’aéroport - Pour l'avenir de la ZAD Ni expulsions, ni travaux
Organisation de la manifestation.
Elle commencera à 10h et sera d'abord constituée de deux cortèges :
- l'un piéton et aussi vélos à l'ouest (Rv aux Quatre Nations -sur route Nantes Vannes - Voir plan ) qui se dirigera par la 4 voies Nantes-Vannes jusqu'au niveau du Temple de Bretagne, soit une marche de 5 km.
- l'autre en tracteur et vélo seulement, à l'est (RV à l'Erette – Près de la route Nantes-Rennes - Voir plan) qui se dirigera vers la 4 voies Nantes-Rennes et l'occupera pendant 1 heure. Ce cortège Est rejoindra ensuite le reste des manifestants sur la 4 voies à l'ouest au niveau du Temple de Bretagne (en passant par le bourg de Notre-Dame et les routes qui seraient élargies dans le cadre du démarrage des travaux du projet d'aéroport, soit une quinzaine de km). Il est possible de prendre ce convoi à vélo en cours de route, notamment lors de son passage à Notre Dame des Landes, aux Ardillières ou au Chêne des Perrières.
Pourquoi cette manifestation?
Face aux menaces du gouvernement, le mouvement anti-aéroport est plus dense et vivant que jamais. En témoignent la mobilisation en urgence de 20 000 personnes et près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, les actions de blocages et mobilisations paysannes qui ont suivi, le rassemblement devant le tribunal de Nantes et les multiples manifestations dans des dizaines d'autres villes en France et au-delà.
La
résistance à Notre-Dame-des-Landes est aujourd'hui devenue emblématique
de tant d’autres luttes contre les destructions environnementales et
sociales, de tant de combats face à la disparition des terres agricoles
ou aux causes du changement climatique. Elle marque un refus ferme de la
marchandisation continue du territoire et de nos vies. Ce qui se
construit sur la ZAD est porteur d'un immense espoir parce que s'y
inventent d’autres manières d’habiter le monde, de cultiver, de créer et
de s'organiser en commun. Les 30 et 31 janvier, c'est un millier de
personnes qui sont venues participer à plus de 30 chantiers simultanés
pour renforcer ce que Vinci voudrait détruire. En ces temps d'état
d'urgence en passe de devenir perpétuel et d'atteinte prolongée aux
libertés publiques, la détermination qui anime le bocage est un
encouragement contagieux à ne pas se résigner.
Mais
le 25 janvier, le juge des expropriations a prononcé l'expulsion des
paysan-ne-s et habitant-e-s légaux de la ZAD : immédiate pour les
exploitations agricoles, sous deux mois pour les habitations. Les
quelques 200 nouvelles personnes qui, depuis 2007, se sont installées
sur la ZAD pour y vivre et la protéger, sont, elles aussi, susceptibles
d'être délogées par la force. La décision de passer à l'acte est
aujourd'hui entre les mains du gouvernement.
Hollande
s'était engagé à attendre la fin des recours juridiques contre le
projet d'aéroport. Ceux-ci ne sont pas épuisés : les recours contre les
arrêtés loi sur l'Eau et Espèces Protégées sont en appel, une procédure
de pré-contentieux est encore pendante devant la Commission Européenne.
Pourtant, Valls, de son côté, martèle toujours sa volonté d'expulser la
ZAD et de démarrer les chantiers à court terme, confortant les porteurs
du projet. De premiers travaux de défrichage sont censés commencer avant
la mi-mars.
Si
la pression sur l'ensemble de la zone est aujourd'hui plus forte que
jamais, il n'est pas question de partir et de laisser la place aux
tractopelles de Vinci, ni de vivre continuellement avec une épée de
Damoclès au-dessus de la tête. Il n'est pas non plus question de
diminuer notre propre pression sur les porteurs du projet et le
gouvernement.
Au
contraire, c'est maintenant qu'il faut enfin gagner l'abandon du projet
d'aéroport par notre mobilisation ! Dans le bras de fer qui s'est
engagé, la puissance du mouvement dans la France entière pendant les
semaines à venir va être décisive. Toutes les composantes de la lutte
appellent donc à multiplier les actions de solidarité, en préambule
d'une journée de mobilisation massive et générale le 27 février. Cette
journée aura pour mot d’ordre l’arrêt des menaces d’expulsion sur les
paysan-ne-s et habitant-e-s de la ZAD, ainsi que l’abandon définitif du
projet d’aéroport. Nous invitons tous les comités et soutiens à relayer
très fortement l'appel pour cet événement et à organiser des bus et
convois pour s'y rendre.
Nous nous rassemblerons le 27 février en fin de matinée, précisément là où les travaux sont censés commencer, pour y faire la démonstration concrète de notre capacité à les bloquer. Nous convergerons ensuite vers une grande fête pour l'avenir de la ZAD. Les différentes heures exactes de rendez-vous et points de départ des cortèges seront précisés par la suite.
Celles et ceux qui habitent et cultivent la ZAD ne la quitteront pas !
Il n’y aura jamais d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !
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